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Nos tribulations au Japon
18 avril 2007

Un brin de culture japonaise...

Je parlais dans mon précédent message des onsen... Petite explication pour ceux qui ne connaissent pas ces bains en sources chaudes. Tout d’abord, il s’agit d’un des loisirs préférés des Japonais, notamment parce que c’est l’un des seuls endroits au Japon où règne la mixité sociale, où tombent toutes les barrières. La plupart du temps, il s’agit de bains non mixtes... et pour cause ! En effet, hors de question d’y aller en maillot de bain ou autres sous-vêtements... il faut y aller nu comme un ver ! Et comme il s’agit souvent de bains communs, sauf dans les ryokans où il y a des bains privés pour couple ou famille... on doit laisser sa pudeur au vestiaire ! C’est parfois d’autant plus gênant que les Japonais nous dévisagent un peu car nous sommes des gaijin :-)
Avant d’entrer dans le bain, on commence par prendre une douche et à se laver scrupuleusement en enlevant après toute trace de savon. Hors de question en effet qu’il y ait du savon dans la source chaude. Quand il n’y a pas de douche, on s’assoit sur un minuscule tabouret (déjà trop petit pour des Japonais, je ne vous raconte pas de quoi on a l’air assis dessus avec nos tailles occidentales !) et on se verse de l’eau dessus avec un seau. Ensuite, on entre dans le bain « tel un pétale de fleur de cerisier caressant au clair de lune l’eau d’un bassin d’un temple de Kyoto », comme le dit le Lonely Planet ;-)... Les grimaces sont acceptées, car la température de l’eau est souvent au premier abord intolérable ! On se détend ensuite en oubliant tous les soucis, le boulot, et en parlant choses légères avec ses camarades de bain... on y reste le temps qu’on peut, en prenant garde de ne pas abuser ! Au ryokan du Fuji-San, j’y suis restée sans doute quelques minutes de trop car en sortant, j’ai fait une crise de tachycardie ; rien de bien grave, mais cela montre bien qu’il y fait très chaud !

Autre chose : les chaussures au Japon. Mieux vaut prévoir des chaussures qui s’enlèvent et se remettent facilement, car on doit souvent se déchausser, et pas seulement dans les temples ! Dans chaque maison, l’entrée est un peu plus « basse » que le reste du domicile : il y a une marche à monter pour entrer dans le reste de la maison, et cette marche est la démarcation entre « chaussé » et « déchaussé »… ce qui impose une petite gymnastique : il faut se déchausser et laisser ses chaussures dans l’entrée, mais en veillant à ne pas poser le pied nu dans l’entrée et à ne pas poser une chaussure sur la marche... je ne sais pas si je suis très claire ! Et c’est parfois pareil sur le lieu de travail et dans certains endroits publics. Par exemple, au café Internet, je dois me déchausser pour entrer dans ma cabine privative. Des chaussons sont toujours fournis aux « invités », ce qui fait que les Japonais doivent être les plus grands consommateurs de chaussons au monde ;-) Je ne sais pas si c’est pareil dans les autres pays asiatiques... pour les temples, je crois que oui cela dit. Et ce n’est pas fini ! Car on ne rentre pas dans la salle de bains ou les toilettes avec les mêmes chaussons que ceux pour le reste de la maison. On doit souvent changer de chaussons et mettre les chaussons à disposition à l’entrée de la salle de bain pour y entrer :-) Rigolo, non ? A la fin cela dit, ça devient un peu casse-pieds !

Je parlais l’autre jour des zones fumeurs dans les rues de Tokyo... Eh bien, depuis nous en avons parlé à la famille, qui nous a dit que chaque arrondissement de Tokyo avait une politique différente ! C’est comme si, en traversant le boulevard St Michel à Paris et donc en passant du 5e au 6e arrondissement, on devait éteindre sa cigarette... !

Autres anecdotes japonaises dans la prochaine édition !

 

 

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